Auteur : D. R. DENOCLA Extrait Présence 4

L’actualité planétaire évoque année après année, mois près mois, des crises financières, politico-militaires, environnementales, énergétiques, climatiques, alimentaires, sanitaires. Ces chocs annoncent-ils un désastre irrémédiable, un effondrement des civilisations terrestres ?
Cette notion d’effondrement résulte de l’interdépendance de plusieurs catastrophes simultanées ou conjointes, de la rapidité de leur évolution, de l’amplitude de leur impact et en réaction des aptitudes qu’ont nos civilisations à mettre en œuvre des contre-mesures.

La mort d’une civilisation est d’origine naturelle, humaine ou les deux conjugués. Ce phénomène n’implique pas systématiquement une destruction totale de la population. En revanche, c’est une perte rapide et complète de la culture. Pour ce qui concerne cet article, nous considérerons le point de vue de l’effondrement généralisé des civilisations terrestres actuelles, mais pas une disparition totale de l’espèce humaine. Nous analyserons donc 5 types de catastrophes qui sont les paramètres structurant d’un effondrement :

– politique / militaire

– sanitaire

– environnementale / climatique

– Néo-Malthusienne (démographie-économie / alimentation-ressources)

– économique / financière

Nous synthétiserons leur état, leur tendance, leur impact, leur urgence et donc leur gravité.
Nous prendrons en compte les dysfonctionnements des dispositifs de contre-mesure possibles :

– les systèmes de régulation

– les facultés d’adaptation

Tout ceci nous permettant au final d’obtenir l’évaluation d’une probabilité d’effondrement de nos civilisations.

Les catastrophes politiques / militaires
Force est de constater que l’humanité a survécu aux régimes politiques et militaires avec une grande adaptabilité. La catastrophe du nazisme qui c’est propagée à la terre entière a été neutralisée. Les cultures durement touchées par le nazisme ont néanmoins survécues. Qu’en aurait-il été si le nazisme avait pris le contrôle de la planète ? Regardons ce qu’il est advenu des grands territoires qui étaient passés sous le contrôle ou l’influence de la dictature stalinienne. Ces zones se sont morcelées et malgré l’adversité quotidienne, elles tendent inexorablement à s’émanciper. Les hommes ont cette grande faculté d’adaptation qui fait que les catastrophes politiques et militaires, à elles seules, n’effondrent pas les civilisations.

Les catastrophes sanitaires
Dans la mémoire collective occidentale, le souvenir des grandes épidémies de peste est attaché au Moyen-Age. Les conditions sanitaires ont rapidement et énormément progressé en l’espace d’un seul siècle. Les taux de mortalité infantile, par exemple, ont globalement fortement diminués partout dans le monde, malgré les incroyables disparités de situation. C’est bien évidement un facteur majeur de l’augmentation démographique. Les catastrophes sanitaires d’origine naturelle sont potentiellement maîtrisables, mais celles d’origine humaines peuvent se développer à la faveur d’intérêts financiers. Tant des accidents tels que Séveso, Bophal ou Tchernobyl, que des catastrophes sanitaires rampantes dues directement ou indirectement aux commercialisations du tabac, de l’amiante, des gsm, des produits sanguins, des organes, des produits laitiers générateurs d’ostéporose, des véhicules, des produits de l’agriculture industrielle cancérogènes, de l’eau Alzheimerogène, et autres joyeusetés…Malgré tout, là encore, la plupart des civilisations ont survécues à l’adversité grâce à leur capacité à mettre en place des contre-mesures adaptées.

Les catastrophes Malthusiennes
Les catastrophes néo-Malthusiennes se manifestent par une surrapposition de crises en ciseaux. La capacité en ressources stratégiques n’est plus suffisante pour satisfaire les demandes opérationnelles. Ces catastrophes ne sont plus uniquement dues à des augmentations démographies, mais à des surconsommations à population constante. C’est le cas avec les rapides et fortes croissances économiques indienne et chinoise qui tendent à absorber la majorité des ressources stratégiques disponibles (matières premières, alimentation, énergie). Les zones où les ressources deviennent indisponibles se trouvent alors dans une situation de crise alimentaire Malthusienne classique. Environ une cinquantaine d’états sont actuellement concernés par ce qui n’est pour l’instant qu’une simple crise. Par ailleurs, les états concernés sont souvent aussi déjà dans des situations de crises économico-financière et politico-militaires, générant potentiellement aussi une crise sanitaire.
Dans un contexte d’économie mondialisée, sans régulation sociale, l’origine économico-financière de ces crises néo-malthusiennes à une propension à se répandre comme une traînée de poudre. L’histoire a montré que le seul fait d’une catastrophe Malthusienne pouvait être le catalyseur de l’effondrement d’une civilisation. La dangerosité de la situation n’a pas manqué de susciter des mesures d’urgence alimentaire et une réflexion sur la mise en place de systèmes de régulation financiers, à défaut d’une régulation sociale.

Les catastrophes environnementales et climatiques
Les catastrophes naturelles telles qu’une collision avec un astéroïde n’a actuellement guère de palliatif crédible. Gageons, que dans une telle situation nous pourrons évaluer la bienveillance des visiteurs d’outre-espace que certains aimeraient désigner comme une menace.
Les dommages que l’homme cause à l’environnement ont été ignorés jusqu’à ce que la problématique environnementale soit incluse dans une logique économique et financière. Les paramètres structurants des catastrophes environnementales d’origine humaine atteignent aujourd’hui des valeurs inquiétantes :

– une part très importante des ressources terrestres sont définitivement consommées ou détruites (minéraux, végétaux, animaux).

– la cinétique des systèmes et éco-systèmes est gravement atteinte par la pollution (l’alimentation, les eaux, les terres, l’air, l’atmosphère).

– les modifications climatiques se surrapposent à un contexte environnemental fragilisé et décuple les effets négatifs.

– le dernier facteur de destruction environnementale potentiel résulte de notre réelle capacité militaire à l’auto-destruction.

Il est évident qu’une catastrophe environnementale génère immanquablement une catastrophe Malthusienne. Les contre-mesures actuelles sont-elles à la hauteur du risque ? Manifestement pas, et les dommages que l’homme cause à l’environnement croissent même encore. Cette tendance est alarmante !

Les catastrophes économiques et financières
Au cours des siècles l’occident a vu s’effondrer le pouvoir religieux au profit du pouvoir féodal, puis ce dernier s’effondrer à son tour au bénéfice du pouvoir idéologique dont l’effondrement récent, a laissé place au pouvoir des oligarchies financières. Le système économique et financier adoubé par le Progrès (technique, social, scientifique, culturel, etc.) ne disposant pas d’un système de régulation sociale permettant une redistribution des richesses et du Progrès, ses mécanismes oligarchiques sont alors concentrationnaires.
Tant que l’évolution économique et financière dispose de la capacité en ressources stratégiques suffisante, le Progrès suit cette évolution malgré les crises financières dont la fréquence augmente. Mais, dès lors qu’il n’est plus possible d’aligner l’évolution financière avec la capacité en ressources, le système financier se comporte comme un véritable trou noir, absorbant jusqu’à l’épuisement total toutes les ressources et sans qu’en ressorte aucun Progrès significatif. Cela s’illustre par exemple avec les délocalisations. Les apports financiers sur ces zones disparaissent avec leur éphémère Progrès aussi vite qu’ils sont arrivés, pour se délocaliser sans fin. C’est communément une machine à transformer de pauvres ruraux en d’encore plus pauvres urbains. Ceci est symptomatique d’un système commercial mondial où l’absence de régulation sociale bloque le Progrès général.

 

Nos amis Oummains, parlent dans leur Histoire d’une longue période de plus de 2 millénaires, une «Nuit noire de Ummo». Cette époque mystérieuse semble tellement pénible à porter dans le patrimoine collectif, quelle est même exclue de la chronologie de la civilisation Oummaine.

D541 :
Séparation sur UMMO de la Nouvelle Société IGIAAIUYIXAA 5902 2e E.
A partir de l’an 6000 suit une ère dont le calcul n’est pas pris en compte sur UMMMo. Elle a duré 11750 années Ummo (ndt: # 2488,5 années terrestres) et s’intitule AGFUIUU DUUA. C’est la « Nuit noire de Ummo »
Ensuite commença l’instant zéro de la troisième ère (Notre Temps)

Notons que le vocable « iguia » « AYUYISAA » désigne un vaste « plan général de perfectionnement de l’humanité ». Le vocable « iguia » désigne le concept de « Plan ». Ce Plan consista à créer ipso facto une Nouvelle Société totalement déconnectée de l’ancienne. Une fois la Nouvelle société crée, il semble que l’ancienne société se maintint pour assurer le support de la Nouvelle société jusqu’à sa totale autonomie. Une longue période de transition ayant conduit à la disparition de l’ancienne civilisation d’Oummo. Cette période s’appelle «agsou »« iou» « dou-a » AGFUIUU DUUA. C’est la « Nuit noire de Ummo ». L’expression la « Nuit noire de Ummo » n’est pas réellement la traduction de AGFUIUU DUUA, mais plutôt une allusion imagée qu’il faut la concevoir comme la phase programmée de la mort d’une civilisation. Ceci explique alors plus clairement la raison pour laquelle les Oummains de la civilisation actuelle ne souhaitent pas comptabiliser cette pseudo-ère particulière et commencent la 3ième ère avec leur Nouvelle Société. La syntaxe signifiante est AGSUIUU DUUA. Ce concept décrit « L’évolution de la Période dépend d’une force » et a « des Règles », c’est-à-dire d’après le contexte : « L’évolution de la Période de fin de civilisation dépend de la force du lien avec la Nouvelle Société. La phase de fin de civilisation est planifiée et définie suivant des Règles. »

Selon les indications Oummaines, les civilisations aboutissant à une disparition totale et naturelle sont des exceptions.

Notre objectif ici, est de réaliser une analyse synthétique sur un périmètre très global, qui puisse clairement identifier si les civilisations terrestres risquent de s’effondrer et connaître une « Nuit Noire ».
Un effondrement est donc un désastre irrémédiable d’origine naturelle ou humaine. L’effondrement d’une civilisation n’implique pas nécessairement une destruction totale de la population, mais une perte rapide et complète de la culture.
Suivant les indications des Oummains, dans des conditions normales, le nombre de civilisations qui parviennent à une évolution ultime et disparaissent naturellement, sont des exceptions.

D 792-1 – Janvier 1988 : « Nous désirons vous préciser que les astres froids qui atteignent cette étape finale n’atteignent pas 0,002 pour cent. »

Concernant l’éventualité d’une autodestruction totale de nos civilisations terrestres, nos ami Oummains nous en livrent une évaluation probabiliste.

NR18 – FR- 20/12/03 : A titre indicatif, en fonction de paramètres figés au 13 novembre 2002, la probabilité d’autodestruction n’atteint pas 1/12 avant votre année 2028. Sans vouloir vous alarmer nous estimons que cette probabilité dépassera 1/2 en 2073 et que le seuil de 11/12 sera atteint en 2166. Bien que ces échéances soient régulièrement repoussées depuis 1989 à chaque fois que nous les recalculons, les événements consécutifs aux attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis d’Amérique ont introduit au niveau de certains paramètres de notre modèle prédictif d’importantes fluctuations non encore amorties à ce jour (20/12/03).

 

Conclusion
Historiquement, la plupart des systèmes d’autorité qui ont su remettre en question leur modèle économique, sont des dispositifs décisionnels où il n’y pas de prévalence top-bottom ou bottom-up. Autrement dit, il s’agit de systèmes qui prennent en compte simultanément l’impact et l’urgence stratégique globale et les problématiques opérationnelles du terrain. Dans les systèmes démocratiques, les décisionnaires sont alors en concertation forte avec la population. Ce qui n’est évidement pas le cas pour le pouvoir économique et financier qui contrôle le monde actuel.
Il est donc vital de réaliser des évolutions d’envergure dans la gestion planétaire actuelle, au moins avec un dispositif de régulation sociale suffisamment efficace pour permettre le Progrès général, c’est-à-dire une évolution planétaire en adéquation avec ses ressources.
Sinon, il est clair que les oligarques économico-financier auront le glorieux privilège d’être les derniers à mourir de faim avant la fin du millénaire.

Schéma systémique de la cinétique des catastrophes

Schéma systémique de la cinétique des catastrophes

Schéma systémique de la cinétique des catastrophes

Tableau de synthèse des risques d’effondrement à octobre 2008

Tableau de synthèse des risques d’effondrement à octobre 2008

Tableau de synthèse des risques d’effondrement à octobre 2008

Bibliographie

Jared Diamond, « Effondrement », Editions Gallimard, 2006.
Alvin Toffler, « Les nouveaux pouvoirs », Editions Fayard, 1990.
J. M. Keynes, « Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monaie », Bibliothèque scientifique Payot, 1969.
« Perspectives de l’environnement de l’OCDE à l’horizon 2030 »

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Denis Roger DENOCLA